Jack soupira discrètement sans cesser d’observer Ezekiel vaquer à ses occupations. Trois jours. Trois longs jours s’étaient écoulés et c’était à peine si son amant avait posé la main sur lui. C’était pour son bien qu’il disait, et bien Jack n’était pas d’accord ! Et puis pourquoi il s’estimait en droit de décider pour lui ? Le silence n’était perturbé que par le bruit des doigts de l’écrivain tapant sur son clavier d’ordinateur. L’écriture était l’excuse qu’Ezekiel avait trouvée pour mettre de la distance entre eux mais Jack n’était pas dupe. Il lui fit d’ailleurs remarquer avec lassitude :

«  Ça doit bien faire cinq fois que tu réécris ton paragraphe…au lieu de te forcer quand visiblement l’inspiration n’est pas au rendez-vous viens donc me faire un câlin ! Soupirant, Ezekiel répondit sur le même ton,

-          Je dois finir ce chapitre ou Will va me tuer !

-          Bullshit, Will se fiche que tu sois en retard, tu l’es toujours de toute manière. Et puis qui sait, peut-être qu’un câlin te fera du bien, je suis ta Muse après tout !

-          Pour la dernière fois, je n’ai pas le temps Jack. Pourquoi tu ne vas pas prendre l’air ? »

Jack fut un peu blessé par cette façon de lui demander de débarrasser le plancher mais au lieu de réagir comme Ezekiel l’espérait, en prenant la mouche et en s’éclipsant, il décida de jouer avec les nerfs du brun. Sans demander son avis à Ezekiel, il vint s’assoir sur ses genoux, s’agrippant à lui tel un koala, Jack retint un soupir de bien être à la sensation du corps chaud contre le sien et enfouit sa tête dans le cou de l’anglais. Un peu pris au dépourvu, ce dernier demanda :

«  Qu’est-ce que tu fais ?

-          Puisque toi tu veux écrire et que moi je veux être dans tes bras j’ai trouvé un compromis.

Que pouvait répondre Ezekiel à ça ? C’était vrai qu’il pouvait continuer à écrire, ses mains étaient libres et Jack n’était pas très lourd ni très épais. Ca n’était pas pour autant qu’il pouvait vraiment écrire avec l’énergumène sur ses genoux, comment était-il sensé se concentrer avec l’objet de ses désirs contre lui ? Le vil lutin, bien conscient de l’effet qu’il faisait à son amant lui déposa l’air de rien de petits baisers dans le cou.

« Tu peux rester mais arrête ça. Ça m’empêche de me concentrer ! Sans cesser son petit manège Jack rétorqua :

-          Tu veux me faire croire que tu y parvenais jusqu’à maintenant ? avant de craquer, Bon sang, j’en ai marre de faire semblant ! Je veux que tu m’embrasses, que tu me tiennes dans tes bras et, oui, je veux aussi que tu me fasses l’amour et surtout, je veux que tu arrêtes de faire comme si j’étais le seul à vouloir tout ça !

-          Je ne veux pas te mettre en danger Jack.

-          Qui a dit que je l’étais ? Juste parce que tu m’as trouvé un peu trop ‘chaud’ sérieusement ! A cause de ça je vais être privé de toi le reste de ma vie ? Si c’est ça autant en finir tout de suite, je tiendrais pas longtemps avec ton corps à proximité sans pourvoir en profiter !

-          Et si…

-          Chut ! Pas d’hypothèse loufoque ! Tu n’as pas à décider pour moi de toute façon, tu n’es pas mon père et si j’ai envie de prendre le risque qui tu es pour m’en empêcher ? On ne l’a fait qu’une seule fois, qu’est-ce qui te dis que ça le refera forcément si on réitère l’expérience hein ? A moins que tu aies trouvé ça nul… ajouta-t-il dépité.

-          Non ! Mais non, pas du tout, c’était génial…

-          Jusqu’à ce que tu me traine dans une baignoire d’eau gelée oui…t’es conscient que t’as ruiné ma première fois ?

-          ‘Ruiné’ tu y vas un peu fort Jack ! La prochaine fois qu’il t’arrive quelque chose fais-moi penser à te laisser mourir !

-          Je n’allais pas mourir !

-          Qu’est-ce que tu en sais ?

-          Raaah ! Tu m’énerves ! Il faut que je sorte avant de te foudroyer à nouveau ! »

Sur ces mots, Jack s’éloigna et s’envola par la fenêtre. Un coup de vent violent fit claquer la vitre qui était restée ouverte après son passage et un tas de papier posé sur le bureau s’étala sur le sol. L’écrivain soupira la tête entre ses mains.

            Décidément, leur relation n’était qu’une succession de moments magiques et de disputes se soldant bien souvent par un éloignement…il fallait vraiment qu’ils apprennent à mieux communiquer, ils s’emportaient toujours trop vite et c’était déjà la deuxième fois que Jack lui faisait le coup de prendre la fuite quand la conversation l’énervait de trop. Quoi qu’effectivement c’était toujours mieux que la fois où il l’avait carrément foudroyé de colère…mais dans un cas comme dans l’autre ce n’était pas très constructif.

            Quand il y pensait ça faisait quoi ? A peine trois semaines qu’ils se connaissaient, en trois semaines ils avaient déjà eu tellement de hauts et de bas qu’Ezekiel en venait à se demander si une relation aussi explosive que celle-là pouvait durer. Et en même temps, c’était aussi fou de se rendre compte à quel point il s’était attaché à Jack en ce laps de temps si court, il en était dingue, tellement que ça l’effrayait carrément. Il avait l’impression de ne plus rien contrôler depuis que Jack était entré dans sa chambre d’hôtel.

            Le bruit d’une clé insérée dans sa porte le sortit de ses pensées, les seuls à posséder un double de chez lui étaient ses grands-parents et Will mais ayant eu May au téléphone il y a peu il ne voyait pas pourquoi ils viendraient lui rendre visite sans compter que eux frappaient toujours contrairement à Will…

            A tignasse blonde de ce dernier apparut dans l’encadrement et Will lui adressa un large sourire après l’avoir trouvé du regard.

« Hello Zek, content de me voir ?

-          Pas plus que d’habitude.

-          Oh arrête, je sais que tu adores que je traîne dans tes pattes !

-          Qu’est-ce qui t’amène ?

-          Dois-je te rappeler que je ne t’ai pas vu depuis ta sortie de l’hôpital ? Etant donné que tu es à la fois mon meilleur ami et mon meilleur gagne-pain c’est normal que je vienne m’assurer que tu vas bien non ?

-          Un coup de fil aurait suffi. » Ezekiel jouait les indifférents mais son sourire en coin montrait sa joie de voir Will et ce dernier le connaissait par cœur.

Il posa sa valise dans un coin, retira son manteau et son écharpe et vint enlacer son ami qui n’avait pas bougé de sa chaise.

«  J’aurais pas pu faire ça au téléphone ! Bon sang Zek, ce que ça fait du bien de te voir ! J’ai cru que je n’arriverais jamais à me libérer ! C’était la sortie de Trois vies à travers toi donc c’était un peu la course…ça plus le salon du livre auquel je peux difficilement échapper ! D’ailleurs, tu aurais dû y être toi aussi, si t’avais pas été en convalescence crois-moi que je t’y aurais trainé par la peau des fesses !

-          Je n’en doute pas une seconde !

-          Je pensais que tu étais encore chez tes grands-parents, je suis passé là-bas avant de venir ici. May avait l’air en forme.

-          Oui, ils le sont tous les deux.

-          Tant mieux. Dis-moi ?

-          Mmh ?

-          Ne me dis pas que tu étais en train d’écrire ?

-          J’essayais oui.

-          Oh mon Dieu, cet éclair à dû te détraquer le cerveau !

-          Quoi ce n’est pas ce que sont censé faire les écrivains ?

-          Oui et bien je maintiens que le jour où tu me rendras des écrits, à temps et sans que je n’ai eu besoin de te harceler n’est pas prêt d’arriver ! Ezekiel soupira.

-          Et tu as raison ! Tout ce qui sort de ma tête en ce moment c’est de la merde ! Il sélectionna le dernier paragraphe et le supprima pour la énième fois. Je n’ai pas avancé depuis une heure… »

William qui était allé se servir une bière dans le frigo demanda depuis la cuisine :

«  Quelque chose te tracasse ? Le brun leva les yeux au ciel. Quelque chose…quelqu’un oui ! Il n’avait jamais été aussi peu inspiré que depuis qu’il avait rencontré sa ‘muse’ en chair et en os.

-          Non, ça va. » Ca ne trompa pas le plus âgé mais il s’abstint de tout commentaire, si Ezekiel voulait lui en parler il le ferait quand il l’aurait décidé, ça ne servait à rien de lui forcer la main.

 

Ils discutèrent un moment et William l’informa qu’ils étaient invités à diner chez May et Isaac. Ezekiel hésita parce que Jack n’était toujours pas revenu et s’il le faisait en son absence qu’est-ce qu’il allait s’imaginer ? D’un autre côté, il n’avait aucune raison valable pour refuser un diner chez ses grands-parents.

«  Une minute. »

Il alla dans sa chambre et déposa un mot pour prévenir Jack. Il n’aurait pas pu le faire au salon où William l’aurait vu et se serait posé des questions. Il s’assombrit un instant en songeant qu’il ne pourrait jamais dire à son meilleur ami ou à ses grands-parents qu’il était en couple…pas avec Jack en tout cas. Lui-même avait déjà eu du mal à y croire mais que penseraient les autres s’il leur avouait qu’il était en couple avec un être surnaturel qu’il était le seul à pouvoir voir ? Cette fois ils penseraient que l’éclair l’avait rendu dingue à coup sûr ! Pour ce qu’il en savait, si ça se trouve il l’était vraiment et Jack n’existait que dans son esprit ! Mais ça n’expliquait pas la foudre ni le vent et la neige à l’intérieur de la maison ! Ni le plaisir qu’il avait ressenti en lui faisant l’amour…non, stop ses pensées prenaient un mauvais tournant, il s’efforçait de ne pas y penser depuis trois jours pour ne pas raviver son envie…même si de toute façon, avec Jack à proximité elle était toujours présente. Bien sûr que comme Jack il voulait se laisser aller mais il n’avait pas aimé ce qu’il s’était passé la dernière fois et le blond ne semblait même pas prendre ça au sérieux.

« Tu dors à l’hôtel ou je dois te prêter mon canapé ? demanda-t-il à Will avant de sortir.

-          Tu veux déjà te débarrasser de moi ?

-          Ça veut dire canapé.

-          Je ne t’ai pas vu depuis des jours alors je ne compte pas te lâcher ! »

 

Lorsqu’ils rentrèrent ce soir-là et qu’Ezekiel se coucha dans son lit il repensa à la soirée qu’il venait de passer et se dit que ça lui avait vraiment fait du bien de passer un peu de temps avec sa famille (Will était compris dans l’appellation même si techniquement ils n’étaient pas liés). Il avait pu penser à autre chose qu’à Jack pendant quelques heures sans l’oublier pour autant, d’ailleurs, il avait un peu pressé William pour qu’ils rentrent, prétextant la fatigue, afin de voir si son amant était revenu. Quelle ne fut pas sa déception en ne le trouvant ni dans le salon ni dans la chambre.

A présent, il était couché et n’arrivait pas à trouver le sommeil. Que pouvait bien faire Jack ? Il n’allait quand même pas faire comme les fois précédentes et disparaître pendant des jours ? Mine de rien ce petit bout d’homme avait la rancune tenace ! Il avait suffi d’une dispute à propos d’Audrey pour qu’il veuille rayer Ezekiel de sa vie…comment pouvait-il savoir que l’autre était tombé amoureux de lui et que parler de ça allait le blesser ? Ezekiel lui-même ne s’était pas encore rendu compte de ses sentiments à ce moment et Jack n’avait jamais laissé sous-entendre que les siens allaient au-delà d’une amitié naissante. A présent qu’ils étaient tous les deux sûrs de leurs sentiments respectifs, Jack ne pouvait que revenir pas vrai ? L’inquiétude croissante d’Ezekiel fut soulagée quand il sentit un léger vent s’engouffrer par la fenêtre de la chambre.

*****

 

 

Il avait été discret pour ne pas réveiller l’hurluberlu qui dormait sur le canapé de son amant. Oui, Jack avait senti poindre la jalousie quand il l’avait vu en voulant entrer par le salon quoi qu’il fut rassuré par le fait qu’il soit justement sur le canapé et non pas dans la chambre avec Ezekiel ! Il avait déjà vu William et il savait que c’était plus ou moins le seul véritable ami du brun mais allez faire comprendre ça à son esprit possessif…

Il pénétra dans la chambre de son amant qui dormait sûrement déjà et s’avança sans bruit jusqu’au lit pour s’y glisser après s’être dévêtu un peu. Ezekiel lui tournait le dos, il entendait sa respiration mais ne pouvait le voir ce qu’il trouva particulièrement frustrant. Il hésita un moment et, se sentant seul et démuni, se décida à s’approcher et à passer un bras timide autour de celui qu’il pensait endormi. Il sursauta quand ce dernier se retourna et darda ses yeux sombres sur lui. Retirant sa main, Jack constata dans un souffle :

«  T’es réveillé.

-          Comment veux-tu que je dorme sans savoir où tu es parti ni si tu comptes revenir ? C’était clairement un reproche, Jack baissa les yeux sans savoir quoi répondre. Après un temps il murmura pourtant,

-          Tu m’as demandé de ne plus jamais partir…

-          Et tu l’as fait quand même !

-          J’avais besoin de réfléchir. Je suis revenu, c’est ce qui compte non ? Le brun soupira.

-          Heureusement que tu es revenu oui ! Il n’empêche que tu ne peux pas toujours fuir dès que le ton monte un peu entre nous…quand ça ne va pas il faut qu’on en discute Jack ! Honteux, ce dernier répondit :

-          Oui je sais bien ! J’aime juste pas qu’on se dispute… Il sentit les bras de l’écrivain le saisir et se refermer sur lui.

-          Moi non plus. »

D’un même geste, ils se rapprochèrent et s’embrassèrent. Jack resserra son étreinte autour du torse du brun.

« Je t’aime. Ezekiel soupira avant de répondre,

-          Moi aussi. »

Ils restèrent un moment comme ça, enlacés et silencieux avant que la voix un brin taquine de Jack ne demande :

«  Tu sais ce qu’on dit sur les disputes ? Que le mieux c’est la réconciliation ! Agacé, Ezekiel le réprimanda,

-          Tu sais bien qu’on ne peut pas…

-          Pourquoi ? Tu vas arrêter avec ça ! J’ai envie de toi bon sang ! J’ai BESOIN de ça, de sentir ton amour, de te sentir en moi, de faire qu’un avec toi…tu peux pas me refuser ça quand je sais que t’en as envie aussi et que même ton corps te trahi à ce sujet ! Ezekiel rougit un peu à l’évocation de son érection naissante. Jack ne s’arrêta pas là, Est-ce que je peux au moins essayer quelque chose ? » dit-il exaspéré.

Il descendit sa main jusqu’à la bosse sous le boxer d’Ezekiel et entama de légères caresses tout en se saisissant des lèvres de son amant qui se laissa faire malgré ses réticences. Jack était nerveux, il n’avait jamais fait ça avant mais après tout, il n’avait qu’à faire ce qui lui faisait du bien à lui et ça devrait aller. Il se saisit de l’intimité d’Ezekiel et entama une danse puissante et rythmée qui était loin de déplaire au concerné. Du coup, il n’arrivait plus trop à penser, il savait qu’il était censé arrêter Jack, qu’il aurait du mal à se retenir s’il le laissait l’exciter comme ça. Après tout, on a du mal à être rationnel quand le plaisir prend le dessus, sûrement une histoire d’hormones !

*****

 

            Et comment résister quand en plus de s’occuper de lui à merveille Jack s’emparait du tube de lubrifiant pour s’occuper de son propre cas sous le regard fasciné et plus qu’excité par la vue d’Ezekiel ? Comment cette bouille d’ange à l’air si innocent pouvait être si dépravée à la vérité ? Pour quelqu’un qui n’y connaissait pas grand-chose dans le domaine, Jack savait exactement quoi faire pour lui faire perdre la tête ! Ezekiel jura que Jack aurait sa peau un jour tant il était parvenu facilement à ses fins. Et dire qu’il avait résisté trois jours pour rien ! Abandonnant la partie, le brun s’empara des hanches de son amant qui, gémissant de plaisir depuis un moment déjà, s’apprêtait à s’empaler de lui-même sur le membre dressé qui n’attendait que ça. Il le fit basculer sur le dos avant qu’il en ait le temps et lui souleva les jambes pour le pénétrer dans une position un peu moins douloureuse, il ne fallait pas oublier que ça n’était que la seconde fois de Jack. Ezekiel se fit la réflexion qu’il était décidément le seul des deux à se soucier un minimum de la santé du lutin !

            L’étreinte était passionnée, moins tendre et plus sauvage que la fois précédente. Les gémissements de Jack se transformèrent en cri de plaisir qu’Ezekiel tenta d’étouffer par des baisers avant de se rappeler que de toute façon personne ne pouvait entendre Jack à part lui et que par conséquent William n’était pas prêt d’être réveillé par la douce mélodie que lui chantait son amant. Il l’envia presque quand il fut tenté de laisser échapper son plaisir à son tour et qu’il dû se contenir.

            Et le moment qu’il redoutait arriva, il ne l’avait pas vu venir, n’avait même pas senti la température corporelle de Jack monter graduellement mais il se rendait compte à présent qu’il était brûlant. Il eut un mouvement de recul que Jack tua dans l’œuf en le retenant avec ses jambes. Il lui lança un regard glacial en lui assénant :

« Je t’interdis de t’arrêter ! Ezekiel tenta de protester,

-          Mais tu…et fut interrompu par Jack qui renchérit :

-          Je m’en fous alors continue ! »

Ezekiel était partagé mais Jack avait l’air tellement furieux…sans lui laisser le temps de s’attarder là-dessus le blond lui saisit la nuque et échangea un baiser langoureux tout en remuant le bassin pour qu’Ezekiel poursuive. Les jambes fermement cramponnées derrière son dos et soumit au supplice de Jack, l’autre continua mais il était nerveux. Jack, plus beau et bestial que jamais demandait plus, toujours plus, forçant le brun à un rythme intense et effréné. Son corps devenait de plus en plus chaud, d’une chaleur à la fois étouffante et excitante contre la peau du brun et autour de lui. Submergé par toutes ces sensations, Ezekiel se libéra dans l’antre bouillant du blond qui le suivit peu après, s’arc-boutant et manifestant son orgasme en un cri qui aurait pu réveiller tout le quartier.

*****

 

 

            Exténué, l’anglais se laissa retomber sur le corps fin de Jack. C’avait été intense. Et Jack ne s’était pas évaporé comme il l‘avait craint un instant. Ce dernier passa un bras dans le dos du brun et parcouru sa colonne vertébrale. Il avait l’impression d’avoir été vidé de toute son énergie mais bordel ce que c’était bon ! Ezekiel était lourd et il l’empêchait presque de respirer mais ça lui était bien égal, Jack voulait profiter de cet instant tout simplement, il se sentait bien. Les yeux fermés, il entendait l’écrivain qui tentait de retrouver un rythme respiratoire normal alors que sa tête était nichée sur la poitrine du plus jeune.

            Après de longues minutes de récupération, il sentit le poids se soulever de son torse et il prit une grande inspiration.

            Ezekiel se leva, Jack grogna et la lumière s’alluma soudainement. Se cachant les yeux il râla :

«  T’aurais pu prévenir au moins ! » et, voyant que l’autre ne répondait pas et qu’un silence bizarre s’était installé, il souleva les paupières pour tomber sur un Ezekiel aux yeux ronds et aux sourcils levés. Alerté par cette expression de pure surprise Jack demanda :

 

« Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? J’ai fait quelque chose de mal ? »

 

 

FIN DU CHAPITRE

 

Artiste pix : CryingShame